L’humilité de la doula

POUVOIR

La naissance est un des événements qui incube énormément de pouvoir. Idéalement, la personne qui accouche devrait pouvoir y toucher, à ce tsunami de pouvoir qui germe en elle depuis toujours et n’attend que de pouvoir pouvoir. Se laisser transformer, abandonnée, aimée, confiante. Et toucher à ce qu’il y a de plus fort en elle, l’assimiler comme sa nouvelle identité…

‘’Le pouvoir appartient aux personnes qui accouche…’’

‘’Re-donner le pouvoir aux femmes….’’

Nous entendons beaucoup ces phrases dans notre monde d’accompagnement. Je les comprends, les valide. Les bébés naissent dans des conditions héritées de plusieurs milliers d’années ‘d’hommerie’, comme disait mon père. Les bébés naissent dans des conditions qui font souvent que leurs parents sont dépossédés de savoir et de pouvoir. Alors nous, les doulas, nous répondons en éduquant, en proposant aux personnes enceintes et qui accouchent une reprise de contact avec leurs corps, en rappelant leurs droits aux parents, en veillant sur la bulle lors des naissances. C’est bien normal, et après toutes ces années c’est encore le seul chemin que je trouve.

Mais est-ce que nous, les doulas, pourrions aussi faire partie de ce vampirisme de pouvoir ? Si, par notre nature bien humaine, nos traumas, nos modes relationnels, nous ne devenions qu’une autre source de dépossession de pouvoir pour les parents ?

Je réponds : pour que les parents (particulièrement les personnes qui accouchent au moment de la naissance) puissent toucher leur pouvoir, nous devons nous caler doucement dans une chaude piscine d’humilité.

Il m’importe de dire que pour que les femmes/personnes qui accouchent puissent, les doulas et autres personnes autour doivent intégrer profondément cette posture d’humilité. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, et souvent avec quelques heurts.

Il est si facile de prendre pouvoir lors de l’éclosion d’une personne. En cours d’éclosion, les frontières craquent, les limites sont floues, la personne est vulnérables aux vents et influences qui l’entourent…. Nous, doulas, sommes invitées à être là pendant que la personne expose au monde sa vulnérabilité psychique, physique, émotive….c’est à couver. Simplement, couver. Chaque petite miette de pouvoir que l’on prend est enlevée à la personne qui éclot.

Croire qu’on sait : comment, quand, le mieux, le pire…

Croire qu’on peut empêcher quoique ce soit…

Croire que grâce à nous ce bébé arrivera plus vite, moins vite, plus tôt, plus facilement…

Croire qu’on peut deviner ce dont ces parents, cette famille a besoin…

Transposer nos croyances ou nos histoires et présumer de leurs réalités…

Vouloir guérir nos histoires par leur histoire…

Glisser vers la suggestion de ‘bonnes réponses’ à leurs questions, leurs hésitations…

Transmettre des idées figées sur ce qui est bien ou ce qui est mal…

Tomber dans le piège de la toute-puissance; c’est tentant parfois.

Avec humilité, revenir à ce qu’est ACCOMPAGNER; n’est-ce pas simplement MARCHER À CÔTÉ ? Être ce regard qui dit : je crois en toi, tu peux le faire. Le faire à ta manière. Tu peux t’abandonner, tu es en sécurité. De quoi as-tu besoin ?

C’est d’une simplicité désarmante. Et c’est très compliqué.

Le fil d’or

Histoire d’un lien doula-famille et des vagues intérieures en accompagnement.

Photo: http://www.generophoto.com

Petit matin ensoleillé….j’ai des offrandes, j’ai le cœur gonflé d’une tendresse toute neuve. Je partirai rejoindre la famille qui m’a ouvert leur porte et qui m’a ouvert le cœur. Bébé est né, des jours ont passé, c’est aujourd’hui que se boucle cette boucle d’oreille et d’amitié.

Je me souviens….. 

Du premier appel; une voix pétillante qui m’annonce vouloir être accompagnée. 

Dans mon espace à moi, je souris, je gambade et j’ai peur aussi. Vais-je être assez ? Qu’attend de moi cette famille ? Saurais-je être la bonne personne pour eux ? Vais-je pouvoir répondre à toutes leurs questions ? De quoi serai-je témoin lors de la naissance ? Et si les parents m’en voulaient si cette journée tant attendue les décevait ? J’aimerais que grâce à moi… ceci ou cela ou mieux ou moins pire…..

Je respire, je souris. Je jette un regard amusé sur ces pensées qui pétillent et s’embrouillent, leur promets de m’en occuper plus tard, et j’écoute. Pourquoi ces parents veulent-ils être accompagnés ? 

Nous prévoyons nous rencontrer une première fois, pour savoir….savoir si on s’aime. Je me prépare, j’ai des petits papiers pour eux, mais surtout je me prépare le cœur. C’est une nouvelle aventure….ce n’est pas la mienne mais je sais qu’elle résonnera, mon histoire. Je pare mon cœur de mille lumières, il est chaud, il palpite, prêt à recevoir ce que cette famille m’apprendra…au-delà des mots et des questions…. Je sais que c’est de cœur à cœur qu’on se choisit. Je n’ai pas à tout savoir, je ne peux rien leur promettre, je peux juste être là. Et sourire à mes pensées quand elles s’emballent. Et revenir dans mon cœur. Je respire, je souris.

Je quitte la famille dans l’attente de leur réponse; est-ce que je marcherai à leurs côtés ? Je ne sais pas. Je reprends ma vie, mon espace à moi; j’échange avec mes collègues, j’écris, je bouge, je lis, j’apprends, et puis il y a la vie autour qui continue…. Je prends le temps de m’assurer de bien vouloir, moi, être leur doula…. Je sens comme un fil qui me relie à eux, oui, je les aime. Je raconte, à d’autres, mes histoires, je les nomme encore, et encore, les célèbre et les pleure…je veux les laver et pouvoir être présente pour ceux que j’accompagnerai…peut-être. Et un soir, cadeau ! Les parents veulent que je les accompagne. 

Une tendre fierté m’habite, je savoure le privilège… je suis invitée à une naissance ! Naissance de cette famille. Au fil des semaines, des rencontres, des appels, des écrits, des regards, des silences, je sens que se tisse ce petit fil d’or entre nous….gorgé d’amour, ténu et fort à la fois…. 

Je les vois si forts et parfois apeurés. Je les vois s’aimer et avoir besoin d’être rassurés sur leur compétences aussi. Je les invite au contact avec leur corps, leur souffle, leur bébé, leur cœur, leurs besoins…j’invite. Sans attentes. Je les vois s’imaginer…. S’imaginer une naissance idéale, ou rester habités par de grandes frousses, je les vois réaliser que la naissance n’est pas que douleur, qu’ils pourront être acteurs de leur histoire, que ce sera grâce à leur amour que leur bébé naîtra. Je transmets…mets des mots sur les merveilles du corps, sur les réalités du milieu où naîtra leur bébé, sur les choix qu’ils pourront faire. Et toujours, toujours, je sens que je marche sur une fine ligne. Chaque mot doit ouvrir, chaque phrase doit leur dire : ‘on ne sait pas….et j’ai confiance en toi’ 

On ne sait pas quand ni comment bébé arrivera. On ne sait pas comment tu vivras ton expérience…on ne sait pas qui est ce bébé…mais j’ai confiance en toi. 

Je sais de quel milieu les parents sont entourés; parfois, ils me racontent ce qui leur est dit par leurs proches, les soignants…parfois, je suis réconfortée. Parfois, je suis en colère. Inquiète. Ça, c’est mon petit paquet, à moi, je sais que je devrai m’en occuper. Mais d’abord, j’écoute. Attentive à ne pas tenter de deviner, présumer… je demande. J’écoute. Je sens entre mes doigts le fil d’or qui toujours me permet de revenir à eux. 

Au fil des semaines, bébé grandit et puis un jour, tout est prêt : bébé, sac de doula, mille et un plans de sauvetage pour que ma vie puisse tourner sans moi quelques heures…. J’attends. Parfois mes idées s’emballent et j’ai peur : peur de manquer l’appel, peur que la naissance se passe au mauvais moment pour moi, peur des peurs des parents, peur d’être fatiguée, peur du milieu médical, peur de ne pas savoir quoi faire, peur d’être mal accueillie, peur….. 

Je respire, je souris. Je ne sais pas. Je ne sais rien. C’est comme ça. Je dis aux femmes qu’elles peuvent se laisser traverser par la naissance…. Je me le dis à moi aussi. Je peux me laisser traverser par la vie……

Je pars. Je ne sais pas pour combien de temps, je ne sais pas…. Je chante. Je prends une minute pour écouter le vent….l’eau….devenir le vent….respirer…je sais que je plonge dans une expérience profonde. Je sais que c’est dans LA vie que je pars. J’oublie la mienne, ma vie; je les rejoins. Le cœur gorgé d’amour tout chaud. Je suis heureuse d’être avec eux, et je veux que tout le monde le sache ! Je laisse déborder mon cœur; je veux que l’amour jaillisse de mes yeux, de mes mains, de mon souffle. L’amour, c’est tout. C’est tout. ….

C’est avec l’amour que je peux soutenir. Avec l’amour que je peux accueillir les doutes, les larmes. Avec l’amour que je suis témoin des mots que cette personne murmure à son bébé….et de la force infinie qu’elle en retire, et qui la fait continuer…. Avec l’amour aussi que j’accueille ses limites. Avec l’amour que je respire quand le stress pointe son nez crochu. Avec l’amour que je rassure, d’un regard, l’autre parent aimant. Vulnérable, inquiet, impressionné, tendre, confiant ou ému.. Avec l’amour que je fais un clin d’œil aux soignant.e.s quand ‘ça pousse’. Avec l’amour que je nomme les désirs des parents. Avec l’amour que je laisse la place à chacun.e, que je reste discrète, vigilante. Avec l’amour que je sais que ce bébé naîtra, mais que je ne sais rien d’autre. Avec l’amour que je le vois…naître…..avec l’amour que je laisse la vague d’émotion me happer, me bercer aussi, au premier souffle de bébé……avec l’amour que je sens que tout se dépose, moi aussi…avec l’amour que je veille, je nourris, j’abreuve. 

Avec l’amour que le fil s’est tissé encore un peu. C’est tout. 

Quelques heures après la naissance, je sens que toute la famille glisse doucement vers le repos. Je me retire. Je vais me reposer, me soigner peut-être, déposer à l’oreille des personnes en qui j’ai confiance mon vécu à moi, l’écrire, le chanter, le courir…je sais que je porte beaucoup. Je dois déposer. Rendre à la vie ce qui lui appartient. On se parle dans les jours suivants, et puis….

C’est aujourd’hui ma dernière visite chez eux. Je suis emplie de tendresse et d’apaisement….la vie continue… je repense à leur histoire, à ce que j’ai envie d’honorer. Car chaque naissance bouleverse tout, amène des vagues de courage, de force, d’amour…c’est ça que j’ai envie d’honorer. Je veux les entendre aussi…. Entendre leur histoire, leurs joies et leurs doutes. Je sais que je me prépare à être accueillie dans un cocon fragile, dense, saturé d’émotions…je respire, je souris. Surtout, laisser toute la place à leur histoire. La mienne, celle que je me suis racontée pendant la naissance, elle m’appartient. Je me raccroche un peu encore à ce petit fil doré qui me semble maintenant beaucoup plus solide…notre lien.

On célèbre. Le bébé, la beauté de cette famille, l’intensité des jours qui ont passé, leurs compétences…les parents rient, pleurent, racontent…et bébé est là. Je vois la transformation, la croissance, l’éclosion dans leurs regards… 

Je sais qu’ils sont fatigués..après une heure ou deux, je le sens, je dois me retirer. C’est avec émotion que je les laisse. Je sens qu’une boucle en cœur se boucle. Je sais qu’ils marcheront leur chemin, que je ne suis pas essentielle, qu’ils m’ont simplement offert la chance d’être un de leurs appuis. J’ai confiance…ils trouveront leur couleur et leurs pieds seront un jour sur un sol plus stable.  Les liens se tissent entre eux; leur fil d’or, il est bien à eux…. J’en conserverai toujours la couleur dans mon cœur, je peux le leur laisser. 

J’ai parfois des souvenirs…. Je leur laisse la place. J’ai pu être en colère, avoir peur pour eux, être irritée, douté d’avoir fait la bonne chose ou dit la bonne parole…je sais que je suis doula pour adoucir les naissances. Et peut-être cette naissance n’a pas été douce, tout-à-fait douce…je cherche alors à donner un sens. Je cherche un espace pour réfléchir aux pratiques. Je cherche un espace de dialogue. Je cherche un espace de construction… c’est un autre espace de ma pratique. Si je sens l’énergie de la lionne…je sais que je peux joindre d’autres êtres, marcher le chemin de l’éducation, de la militance…entourée, portée par les réflexions et les actions des personnes autour de moi, nourrie par les idées semblables ou contraires aux miennes. Je trouve cet espace et je laisse monter en moi les actions que je pourrais faire…je laisse mijoter. 

Puis, un appel; une voix qui m’annonce vouloir être accompagnée. 

Je respire, je souris. Je jette un regard amusé sur mes pensées qui pétillent et s’embrouillent, leur promets de m’en occuper plus tard, et j’écoute. Pourquoi ces parents veulent-ils être accompagnés ? 

Je sens le début d’un tout petit fil, je n’en connais pas encore la couleur ni ne sait la forme qu’il prendra…je le sens doux. Je respire, et souris. 

  • texte écrit dans le cadre des formations en accompagnement à la naissance du Centre Pleine Lune que j’ai le bonheur d’offrir avec Isabelle Challut et Marie-Ève Lévesque

SOUTENIR, PANDÉMIE OBLIGE.

Source: karisma.canalblog.com

Après plusieurs mois pandémiques, comment accompagner ? Comment être doula dans ce monde de fou ? Un point sur l’importance et quelques manières de continuer d’accompagner les familles en tant que doula.

État des lieux

Le monde entier est fragilisé, les doulas aussi. La planète entière est en manque de lien, de célébrations, les doulas aussi. Ce manque, ces situations que l’on vit dans nos pratiques peuvent créer beaucoup d’émotions diverses, selon notre expérience, nos valeurs, nos limites, nos besoins, et les raisons qui nous poussent à avoir tant envie de tenir cet espace d’accompagnement auprès des familles. Il faut dire que les limitations sont encore plus présentes qu’avant; impossibilité d’être physiquement présentes dans certaines maternités, augmentation de certaines interventions obstétricales difficilement recevables quant aux données probantes, fragilisation de la confiance des parents, remise en question de notre pertinence si le soutien physique est impossible, etc… non, ce n’est pas rose rose. Ces sentiments d’impuissance, de rejet, d’être soumises à des mesures qui n’ont pas toujours leur sens pour certain.e.s amènent plusieurs accompagnantes à … disons… être découragées. Frustrées. Tristes. Fatiguées. En colère.  

J’ai envie aujourd’hui, en me basant sur quelques infos dont on dispose, de crier un grand plaidoyer : CONTINUONS D’ACCOMPAGNER !! Peut-être pas comme avant, peut-être pas comme on le voudrait, mais continuons! C’est important. Parce que les parents sont fragilisés, car ils vivent un grand passage qui implique systématiquement des déséquilibres, une vulnérabilité universelle. Pendant une pandémie que l’on tente cahin-caha de maîtriser; les stresseurs augmentent. Leur transition, leur actualisation de leur nouvelle réalité s’en trouve compliquée; l’épuisement les guette, sourire en coin. Les relations de couple tanguent. Le soutien manque, l’isolement augmente, la pression augmente…. Quels impacts sur l’harmonie familiale, le sentiment de compétence parentale, le lien (My God, le lien…) entre ces bébés et leurs parents, l’allaitement ?

Ne devrions-nous pas chercher un chemin, continuer?

Voici ce que l’Institut National de Santé Publique (Québec) nous dit dans son rapport publié en juillet 2020, ‘Transition à la parentalité en situation d’adversité : le cas de la COVID-19’.

 » La transition à la parentalité est un événement de vie majeur qui peut débuter avant même la conception d’un enfant et s’étendre sur plusieurs mois, voire sur des années après la naissance de l’enfant. (…) Bien qu’avoir un enfant soit, pour bon nombre d’hommes et de femmes, une expérience positive et enrichissante, l’ensemble de ces changements peut suffire à causer un stress, une détresse psychologique ou favoriser l’émergence de troubles mentaux chez certains. (…) Si la transition à la parentalité est, en soi, un événement qui peut entraîner de la détresse, les conditions dans lesquelles se déroule cette transition peuvent grandement influencer la façon dont celle-ci sera vécue et, conséquemment, influencer le niveau de santé mentale des futurs et nouveaux parents. La santé mentale des parents doit donc être considérée lors des interventions puisqu’elle a un impact direct sur le développement cognitif et socioaffectif de l’enfant, notamment par le biais des pratiques parentales et des liens d’attachement avec l’enfant. La pandémie de COVID-19 et les mesures prises pour limiter sa propagation font partie des éléments de contexte récent qui peuvent influencer la façon dont se déroulera la transition à la parentalité.

(…)

Ces situations de vulnérabilité, ponctuelle ou à long terme, demandent des ajustements et des adaptations dans la façon de soutenir les nouveaux parents dans leur transition à la parentalité. (…) Les chercheurs qui se sont penchés sur la COVID-19 insistent sur 2 éléments (…), soit l’importance de diffuser de l’information et celle de se préoccuper de la santé mentale et du bien-être des parents. »

(voir le document entier ici)

En clair; la COVID complique les choses pour les nouvelles familles, reconnaissons-le et réfléchissons à notre présence. Et…. Entre nous… diffuser de l’information et se préoccuper de la santé mentale et du bien-être des parents, n’est-ce pas exactement 2 éléments de nos désirs de doulas, et qui valident la pertinence de notre présence ?

Que vivent les parents en ces temps de COVID ?

L’ÉPUISEMENT guette tous les nouveaux parents. La COVID et ce qui l’entoure amène un manque d’accès à l’information (accès plus difficiles aux organisations de santé, rendez-vous téléphoniques priorisés, présence impossible du/de la partenaire lors de certaines situations), une perte de repères (que va-t-il nous arriver ??), de l’instabilité et une perte des routines si sécurisantes pour les humains, un manque de soutien critique (tant au niveau du réseau naturel (famille, amis..) qu’organisationnel).  

LA MODIFICATION DE LA RELATION DE COUPLE en prend pour son rhume. Ou pour sa grippe. Ou pour sa COVID. Oui, me direz-vous, c’est toujours le cas quand arrive un bébé. La COVID amène une forte augmentation des stresseurs, de l’isolement et des risques de violence (qui sont déjà exacerbés en période périnatale.)

LE MAINTIEN DU BIEN-ÊTRE ÉMOTIONNEL, PHSYCHOLOGIQUE ET SOCIAL, c’est de la haute voltige, quand on est (nouveau) parent. Notre chère COVID en rajoute; s’adapter est plus complexe ( les rituels tels que le Baby-Shower, Blessingway, le magasinage avec sa mère, la présentation officielle de bébé ou que sais-je encore sont non-recommandés, voire interdits.) Les stresseurs s’accumulent, les vulnérabilités (revenus, relations familiales, problèmes de santé) deviennent caricaturales. Immenses.

Référence INSPQ (voir le document entier ici)

Bon. Respirons un grand coup. Tout passe, c’est temporaire. Mais entre temps, des bébés arrivent. Des parents vivent les débuts de leur vie de famille dans toutes sortes de situations difficles. Ça, ça ne changera pas.

Et les doulas? Que pouvons-nous apporter? Quelle place offrir ? Comment rester, nous qui nous définissons par essence flexibles et ouvertes, dans la lumière ?

Mes collègues des Doulas de Pleine Lune et moi, on s’est réunies. Il faut, je crois, être réalistes; nous sommes dans le monde tel qu’il est; qu’en faire ? Je vous partage nos quelques idées, à vous d’ajouter les vôtres…

  • Informer, informer, informer les parents. Sur la physiologie. Le soutien. Les choix. La communication avec l’équipe soignante. Les mesures en place.
  • Trouver des voies de négociation, des aménagements possibles relativement aux suggestions d’interventions obstétricales ou aux mesures liées à la COVID. Inviter les parents à identifier ce qui, eux, les rassurent.
  • Outiller ++ les partenaires en vue de l’impossibilité que l’on puisse être à leurs côtés lors de la naissance.
  • Proposer des moments de prise de contact de la mère avec son corps, viser la détente, la mollesse, le souffle…. L’inviter à explorer ce qui la nourrit et lui fait plaisir dans son corps…elle sait. Elle trouvera son chemin.
  • Créer des liens !! Nourrir les liens ! Proposer des pistes pour nourrir le lien mère-bébé, qui lui sera TOUJOURS là. Peu importe ce qui pourra se passer autour de cette femme qui donnera naissance, son bébé et elle, cela restera. Envers et contre la COVID. Des liens, aussi, entre les parents, entre les parents et leur communauté, entre les parents et leur doula.

Choisir des pistes musicales qui pourront être diffusées dans l’oreille, rester dans son cœur et la confiance que bébé sait. Il sait.  Pratiquer l’hypnose? Créer un bracelet en invitant les proches à enfiler chacun une perle avec une intention? Enregistrements des voix qui rassurent, encouragent ? Organiser un Blessingway ou des rituels ? En présence, ou en virtuel s’il le faut, mais faisons-en !

  • Observer les peurs. Les entendre. Examiner ce qui pourrait être mis en place si ces situations redoutées arrivent.
  • Connaître les possibilités d’aide professionnelle disponibles près de chez nous.
  • Préparer la présence de la doula en prénatal en invitant les parents à appuyer leur demande auprès de leur équipe soignante; exceptions possibles même en zone rouge ou niveau d’alerte maximale.
  • Peut-être… si on est à l’aise, si on a eu le privilège d’assister à plusieurs naissances… passer à la maison au début du travail. Avec un masque. Et les aimer, à 2m de distance. Les rassurer…puis se reposer.
  • Accompagner plus par téléphone pendant les premières heures. Accompagner, respirer avec elle, rassurer le père…
  • Se présenter coûte que coûte sur le lieu de la naissance, prendre la chance de pouvoir être présente. (croire en la magie 😉 )
  • Soutien à distance selon les besoins des parents pendant la naissance si on n’a pas pu rentrer avec eux.
  • Possibilité d’aller apporter des trucs à la maternité (repas chauds, vêtements confos etc..)
  • Accompagner les parents à organiser leur soutien en post-natal; préparer clairement des demandes, ou coordonner les contributions de l’entourage. Qui peut faire quoi ?
  • Offrir, nous, plus de soutien après la naissance si désiré.
  • Doulas québécoises : inviter les parents à témoigner de leur expérience sur le site ‘Accoucher en pandémie.ca’, à participer aux études qui récoltent les données sur leurs réalités. C’est important, cela participe à faire évoluer les pratiques.

Belles doulas, femmes de cœur, je connais l’élan qui un jour a probablement hurlé dans la chaleur de votre cœur, qui vous a distinctement soufflé à l’oreille : ‘Vas-y, accompagne, c’est ton chemin…’. On ne savait pas, il y a quelques mois, que nous nagerions dans toute cette situation. C’est plus difficile qu’il n’y paraît, plus que ce à quoi on s’attendait. Je sais, notre capacité d’adaptation à tous est étirée, tordue, épuisée, on n’en peut plus.

Mais c’est notre chemin. Comme les bébés, comme celles qui accouchent, continuons. Dans la mesure de nos possibilités. AMOUR.

FORMATION DOULA TRANSFORMÉE EN LIVE; ON S’ADAPTE !!

La formation de base en accompagnement à la naissance du Centre Pleine Lune prévue en présence du 2 au 8 octobre 2020 se transforme….EN LIVE EN DIRECT !

Nous avons quelques heures pour constituer un groupe. Nous croyons fermement que le partage, la connexion entre les coeurs se passent, même à travers les écrans. Ce fut d’ailleurs surprenant pour Isabelle et moi, qui avons longtemps refusé l’idée de proposer ces belles formations en ligne…..

Vous avez envie de plonger ? On vous comprend !

 »Ouiiiii… TOUT EST POSSIBLE… toujours… à chaque instant de Vie… à chaque respiration…Vous m’avez offert ce regard doux d’introspection, de réflexion, de déconstruction de croyances… vous avez su mettre des mots sur des ressentis, des questionnements, des émotions pour, au final, m’offrir la compréhension si évidente que c’est la Juste Présence ou juste la Présence avec un grand P qui soutient le Tout…Je suis bluffée d’avoir pu ressentir autant d’émotions à travers mon écran et cette expérience vient me confirmer que les liens se tissent dans l’Invisible, bien au-delà des contacts physiques et des kilomètres… et que l’Energie du Coeur et de l’Amour permet cette Alchimie Magique ! 🌟 » – participante à l’édition LIVE , septembre 2020.

Quelques détails pratiques;

·         Dates : 2 au 8 octobre 2020.

·         Heures : 9h à 18h, hre du Québec (ces heures pourraient être modifiées légèrement si nous avons plusieurs inscriptions internationales) 

·         Il sera nécessaire d’avoir accès à un ordinateur ou un portable muni d’une caméra et d’un micro, à une bonne connexion internet et d’assurer votre concentration comme si nous étions réunies en présence.

·         Tarif : 1 175.00$ + tx CAN  (étudiantes canadiennes)

     1 595.00$ CAN (étudiantes internationales)

Nous prendrons la décision de maintenir ou non cette semaine de formation selon le nombre d’inscriptions reçues d’ici le 30 septembre, 14h.

FORFAITS ‘L’OFFRANDE’ ET ‘LA SOUVERAINE’ des Doulas de Pleine Lune

Les Doulas de Pleine Lune, regroupement d’accompagnantes formées au Centre Pleine Lune et offrant leurs services au Nord de Montréal, vous ont concocté 2 forfaits remplis d’amour et d’honneur.

2 forfaits

Parce que les mères ça donne beaucoup, et ça mérite qu’on en prenne bien soin. Amélie Doula, Maelle-Manon accompagnante à la naissance, masso et naturo et Marie-Ève B. Lévesque de L A L O B A photo s’unissent pour offrir ce concentré de bonheur pour les fêtes.

INFOS ET ACHAT: evelaloba@hotmail.com

http://www.lesdoulasdepleinelune.com

HISTOIRE D’ÊTRE ACCOMPAGNÉ.E.S…

10ePLGenevièveTJoellePC’est quoi, être accompagné.e par Amélie dans le beau chemin qu’est l’arrivée de bébé ?

Après des années et une centaine de bébés accompagnés, j’ai eu envie de vous offrir une histoire d’accompagnement. Qui regroupe beaucoup d’événements qui ont bel et bien eu lieu au fil du temps. Au fil des accompagnements. Ce n’est l’histoire de personne, mais d’un peu tout le monde aussi.
Chose certaine c’est rempli d’amour. Commençons.

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Un premier courriel;

  • ‘ Bonjour, je suis M. et je suis à la recherche d’une douce doula pour m’accompagner, avec mon conjoint, dans l’arrivée de notre premier bébé. Il arrivera au printemps à l’hôpital; est-ce que l’on pourrait se rencontrer une première fois ?’
  • ‘Bonjour M, merci pour ton message! Je suis heureuse de pouvoir te dire que je suis disponible au printemps; en effet, je pourrai aller vous voir une première fois pour vous permettre d’obtenir des réponses à vos questionnements, et surtout, pour voir si vous désirez m’inviter dans vos valises et votre aventure !’

Alors; on booke un moment, je me prépare. Comment ? Quelques documents mais surtout en menant ma vie doucement, comme je l’entends. Je sais que si j’ai à être avec eux, la magie opérera. Je ne sais pas qui ils sont; peut-être m’attendront-ils avec une liste de questions toutes bien préparées, peut-être discuterons-nous à cœur ouvert comme de vieux amis, peut-être arriverai-je dans un moment sensible, peut-être cette famille a-t-elle une longue histoire d’infertilité, peut-être que lui a déjà 2 belles grandes filles, peut-être qu’ils sont terrorisés par l’idée de l’accouchement ou au contraire me diront-ils ‘ On a super hâte de vivre ça, c’est si beau.’ Je ne sais pas. Pas important, car j’arrive toujours…comment dire… et bien j’y vais, tout simplement, sans attentes. M’engageront-ils ? Ou pas ? On verra. L’important c’est qu’ils sentent toute la liberté du monde.

Donc j’y vais. J’arrive. Souvent la magie se passe dans les premières secondes. Ouais, je les aime bien…. On voit leurs besoins, je pose les bases de ce que je propose, je démystifie mon rôle… et surtout je les écoute. Souvent une valve s’ouvre, ils ont enfin l’occasion de nommer l’histoire de ce bébé, leurs désirs, leurs appréhensions, leurs espoirs ! On a le temps. Et puis je repars, contente. Tout le temps contente. C’est que j’aime bien les débuts 🙂

Je leur aurai bien dit d’en discuter ensemble sans moi, de prendre le temps. Parfois, c’est une semaine plus tard que je recevrai un petit : ‘’ coucou, on voulait juste te dire qu’on adorerait que tu nous accompagnes; c’est quoi la suite ?’’, parfois aussi je n’ai pas le temps de repartir que les parents cognent à ma fenêtre en riant pour me dire que oui, ça marche, on fait ça ensemble  ( oui oui, c’est arrivé 😉 )

La réponse, donc, fait que soit je leur souhaite, sincèrement, de trouver doula parfaite pour leur cœur, soit je leur fait en souriant une place dans mon temps, dans mes pensées. J’ouvre un dossier, on planifie des rencontres. Je leur dis bien de m’appeler au besoin, je les relance aussi parfois.

Les semaines avancent, la bedaine pousse, la rencontre approche.

Une première fois officiellement, on se voit; je tente de les connaître plus. On voit comment ils vont, dans leur corps, leur tête et leur cœur. On regarde cette grossesse et ses particularités…on les travaille. Douleur aux lombaires ? Suspensions, massages, ceinture, ostéo…Insomnie ? Stress ? Acupuncture, journal, plantes, cohérence cardiaque, yoga…. Suivi médical; cette grossesse a-t-elle des particularités ?

On parle un peu d’accouchement, mais on est beaucoup dans ‘maintenant’.

Puis encore quelques semaines plus tard, j’y retourne. J’aurai, entre temps, envoyé plus d’infos sur ce qui les interpelle, organisé un système de relève si désiré, lu un peu plus sur les situations qui les concernent….entré leurs numéros dans mon téléphone…

…. Qui sonne :

M : ‘ Est-ce que c’est vrai qu’il faut que je dorme seulement du côté gauche ?

Moi : ‘ Non.’ 😀

On se revoit et là, on plonge dans l’univers de la naissance… certains auront déjà tout lu, tout vu, et d’autres auront envie qu’on revienne aux bases. Et c’est parfait. Comment ça marche dans le corps cette histoire d’accouchement ? De quoi on a besoin ? Et elle, de quoi elle pense avoir besoin ? Croit-elle vraiment qu’elle PEUT faire naître son bébé ? Quelques histoires les ont marqués, quelle est leur culture de l’accouchement ? Quels sont leurs désirs à eux ? Comment accueillir les contractions….

 

On essaie des suspensions, on respire, avec le ou la partenaire on explore ce qui fait du bien. Visualisations, points de pression… confiance, soutien, présence. Car plus que toutes les techniques, je suis de ces doulas convaincues que la confiance, de cette femme en elle-même et en ceux qui l’entourent, fera LA différence. Certains profiteront de ces moments passés dans le corps pour aller loin dans la respiration, loin dans la suspension, pour se faire du bien. Pour d’autres ce sera un peu étrange, voire gênant….alors je me servirai probablement plus de mes belles écharpes rebozo, pour avancer doucement dans le contact… tout est correct, c’est important d’y aller là-dedans… à leur rythme. On revoit aussi les réalités de la mise au monde; l’arc-en-ciel des possibles. Ont-ils des attentes ? Qu’ont-ils vu, entendu sur l’accouchement ?

Et là, LA prescription de la doula :’ Ce serait bien que tu te prennes 5 minutes par jour, toute seule, pour respirer profondément et t’étirer un peu…. juste pour être avec ton corps, avec ton bébé’ .Et oui, on en est là au Québec; c’est un défi pour plusieurs. Ou alors, je réfère vers le yoga, l’acupuncture, le journal, les cartes d’affirmations positives, etc… présence. À soi. C’est comme ça qu’on accouche.

Et je repars. Et on se parle, on s’écrit, et on se revoit. Une troisième fois, pour voir ce qui se passe dans les premières heures de vie de bébé…. Et aussi pour s’ajuster. Car, celle qui espérait une naissance sans interventions a peut-être appris que son bébé aurait besoin de soins néonataux poussés. Le couple est peut-être en déséquilibre. Un deuil est peut-être survenu. Celle qui voulait absolument sa péridurale se voit espérer autre chose. On s’ajuste, je les suis, inconditionnellement. On jase, aussi de l’allaitement. Des moyens de le favoriser, de le partir le plus simplement possible. Tranquillement on bascule vers le ‘après’, le retour à la maison avec bébé.

 

Puis, une dernière rencontre officielle avant le beau grand jour. Fébrilité et grosse bedaine. Parfois, aussi, appréhension et vertige. Bien normal…. Après toute leur réflexion, les parents sont prêts à me transmettre leurs priorités, leurs envies pour l’accouchement. On peaufine leur plan de naissance, on l’épure, le raffine, le ‘sympathise’ parfois 🙂  On prépare aussi l’arrivée à la maison; qui sera leur village ? Comment pourront-ils respecter leur rythme à eux, leurs besoins à eux, tout en suivant bébé ? Je leur proposerai de remplir un ‘plan de douceur au retour à la maison’. Ma douce relève viendra aussi passer un moment pour établir le contact…on clarifie les moments, les façons de se tenir au courant : ‘Oui, tu m’appelles même si c’est la nuit !’

Et puis en réalisant que la prochaine fois sera probablement proche de l’anniversaire de bébé, gros câlin et on se quitte. Sous promesse solennelle de petites nouvelles. Les journées s’égrainent, bébé termine ses petits sourcils, ses poumons, son foie, son cerveau…. On attend. Moi, dans ma vie de maman qui continue, tout est prêt. Au cas où. Dès 37 semaines.

Rendez-vous médical chaque semaine = téléphone chaque semaine. Je suis peut-être vieille, je préfère la voix au texto pendant ces semaines-là. C’est que voyez-vous, souvent les semaines qui précèdent l’arrivée de bébé mènent les femmes à une telle ouverture, ou plutôt peut-être à une telle intériorité, un tel besoin d’amour, qu’on se parle plus. Les idées bougent. Les angoisses reviennent. C’est que ça approche, pour vrai. Ok, une à une on les regarde ces idées, on les salue, trois petits tours et puis s’en vont.

  • M : ‘ Il y a quelque chose que je voulais te dire : ça se peut que je veuille être toute seule, on dirait que je ne suis pas certaine que je veuille que tu sois là, dans la chambre.’
  • Moi : ‘ je me mettrai où tu voudras, la belle. ‘

 

  • M : ‘J’arrête pas de rêver à la mort… pas la mienne, mais LA mort… c’est normal ? Ça veut dire quoi ?
  • Moi : ‘ C’est normal. Ce n’est pas prémonitoire. C’est ton inconscient qui te parle… toi, ça te fait quoi ?’

 

  • M : ‘ Mettons qu’on arrive dans un moment où mon chum pis moi… ben on est comme dans une énergie sexuelle… penses-tu que tu pourrais sortir ?
  • Moi : ‘Clairement !! C’est la plus belle chose que je puisse vous souhaiter ! ’

 

 

  • M : ‘Je ne suis plus sûre si je veux un AVAC. On dirait que je suis toute mêlée….’
  • Moi ‘ C’est correct, tu sais moi je vais te suivre peu importe ta décision. Est-ce qu’il y a quelque chose qui t’inquiète ? Et ton homme, lui, il en est où ? ‘

 

  • Partenaire de M : ‘ Là ma blonde elle ne se repose pas du tout…. Penses-tu que tu pourrais lui dire de relaxer un peu ? ‘’
  • Moi : ‘Ok, et elle fait quoi ? Tu la sens stressée ? Vous en avez parlé déjà ?’

 

  • M : ‘Ils ont dit qu’il fallait me provoquer demain, ma pression est super haute…’’
  • Moi : ‘ Haute comment ? Et toi, comment tu vas ?’
  • M : ‘ Bof, j’ai comme toujours mal à la tête…et ils disent qu’il y a des protéines dans mon urine’
  • Moi : ‘ok…et ils t’ont dit quoi ?’’
  • M : ‘ Signes de pré-éclampsie… mais moi je ne voulais pas être provoquée ! Comment ils vont faire ça?’
  • Moi : ‘ On va prendre le temps de voir tout ça. Sois certaine que tu vas tout comprendre. (20 minutes plus tard)= alors, demain soir c’est ça, vous rentrez pour un cervidil ? Je peux y être avec vous. Si tout est tranquille je pourrai revenir au petit matin avant de partir le Synto, on va voir comment votre nuit va avoir été, et peut-être on pourra aussi essayer plein de choses avant le synto. L’important c’est que tu plonges dans ton expérience…

 

 

Puis….et bien un jour, bébé est prêt et c’est le moment…je pars. Avec l’impression de partir en voyage. Le trajet pour arriver à l’hôpital ou à la maison de naissance | domicile est toujours bienfaiteur. C’est que je délaisse doucement ma vie, mes pensées, ma planif familiale. Je laisse tout. Je mets de la musique forte, je chante. Je change de réalité, je m’ouvre. Et j’arrive…

Bon, ici, je referme discrètement la porte. C’est sacré, et intime. Je vous raconterai un jour, bientôt, l’intimité. La force folle de la naissance. J’ai plein de récits au four, et un grand projet qui va avec. Assurément, c’est beau. C’est chaud, c’est incroyablement fort.

FAV02- suspension

Dans l’intimité de la chambre d’accouchement… http://www.generophoto.com

Et on en ressort.

On se quitte, les yeux humides. (Les partenaires, je veux vous dire comment vous me touchez, comment j’apprécie la place que vous me faites dans votre équipe.) On se dit à bientôt, et je les vois sombrer dans un sommeil profond et mérité…. Aussi longtemps que bébé le tolérera 😉

Les jours suivants la naissance, je leur fais un coucou. Je me doute bien qu’ils sont très occupé.es, j’appelle quand même. On voit comment ils digèrent cet énorme passage.

Et je reviens les voir, chez eux. Avec un petit passager de plus…parfois, je suis surprise de voir leurs visages reposés, pas trop tirés. Souvent à ce moment surgit une amie, une grand-maman, un frère, les bras pleins de lessive, et alors je comprends que le village est là. À d’autres moments, je vois la grande vulnérabilité des humains. C’est avec toute ma tendresse que j’écouterai leur vécu, qui est TOUJOURS légitime. Que je refermerai le bassin de cette femme avec mon écharpe, pour l’honorer, pour débuter un travail de retour vers un corps post-partum. Que je regarderai comme ce petit bonhomme ou cette petite bonne femme s’attache au sein, ou pas, et les réactions de sa maman… et de son papa… que je référerai vers des personnes de confiance au besoin. Et puis je les quitterai encore, après leur avoir offert le récit de l’arrivée de bébé, après aussi avoir renommé l’importance de ne pas se presser. Ou plutôt oui, de se presser, l’un contre l’autre. Tranquillement.

Ce ne sera vraiment pas un au-revoir, comme j’aurai le bonheur de revoir M qui m’aura ré-invitée, avec ma partenaire, pour aller lui offrir un soin rebozo magnifique. Quelques semaines plus tard donc, on ira la bercer, la soigner, l’honorer, de tout notre cœur de femme.

 

Et puis, après la tempête, M aura besoin de raconter, encore. Elle me rejoindra au creux d’une tente rouge, avec 6 ou 7 autres femmes. Dans cet espace sécuritaire chacune pourra déposer ce qui aura besoin de se raconter ce jour-là. M racontera l’arrivée de son bébé…. Ce sera initiatique pour moi, qui était là, de l’entendre poser devant ces autres femmes son vécu. Ce sera parfait.

 

C’est vrai, ce sera parfait.

 

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REPRENDRE SON AUTONOMIE…DE REINE.

AUTO: SOI-MÊME  | NOME: LOIS.

AUTONOME : ‘qui se donne soi-même ses lois.’

Nous voici au cœur de la Semaine Mondiale pour l’Accouchement Respecté, qui chaque année regroupe des centaines d’activités partout travers le monde. Cette année, le thème proposé est : ‘ REPRENONS NOTRE AUTONOMIE’

Prendre de l’autonomie…. Qu’est-ce que cela peut vouloir dire, au juste ? Faire seul.e ? Être libre ? Indépendant.e ?

Et accoucher dans son autonomie… quel sens donner à cela ? Accoucher seule chez soi ? Accoucher dans la position que l’on choisit ? Accoucher bien informée ? Selon moi, accoucher dans son autonomie sous-entend un espace de LIBERTÉ. Liberté de choisir où, avec qui, comment. Chaque naissance aura son petit ingrédient secret qui la rendra unique. Une fois, ce sera de danser du bassin sans arrêt. Une autre, de manger un bon déjeuner entre 8 et 9 cm de dilatation, entre des contractions qui se seront espacées. Une autre, ce sera les gros sons, la main de la doula, l’odeur de l’être aimé.e. L’épidurale. Peu importe. Cette liberté peut venir de l’intérieur de soi….

Accoucher dans son autonomie…pourquoi cela est-il important ?

Parce que la naissance est un passage fondamental dans la vie de celles qui le vivent. Fondamental, comme dans fondation, comme dans pouvoir bâtir dessus ensuite. Fondamental. Dans la vie, on en vit quelques-uns, des passages. Les vivre en comprenant ce qui se passe, en se sentant apte à prendre nos propres décisions, cela offre la possibilité de les vivre de façon autonome. Et c’est ainsi que l’on grandit, parce qu’on peut grandir, parce que la base est solide.

Lorsque l’on vit un passage, cela implique de traverser les peurs, les doutes, le déséquilibre qu’il implique. Très souvent, un saut dans le vide est nécessaire… et cela implique d’accepter la transformation qui s’en suit. La construction qui s’en suit. Sur la fondation. Fondamentale, la naissance. Pour la mère, et pour le bébé aussi.

L’accouchement est une occasion unique et précieuse de toucher à nos plus grandes forces, nos plus grandes vulnérabilités aussi. On en ressort presqu’assurément un peu choquée, sinon très bouleversée. Devenir maman, cela prend du temps et n’est en fait jamais terminé. Moi la doula, j’aimerais tant que toutes les naissances amènent les mères à se sentir plus fortes, plus convaincues d’être ‘capables’ de tout. Amènent les pères et les partenaires à voir les merveilles de capacités chez celle qui accouche, chez le bébé aussi.

Et oui, pour arriver là nous devons reprendre notre autonomie. Je ne parle pas ici de lutte, pas nécessairement. Même s’il est vrai que certaines situations doivent se dire pour faire changer les choses. Collectivement. Mais ce n’est pas que ça.  C’est à chacun.e, personnellement,  de se RESPONSABILISER pour arriver à POUVOIR choisir. Choisir avec sa tête, son cœur, son corps.

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Autonome : ‘qui se donne soi-même ses lois.’

 

Dans la tête

Informons-nous sur les processus qui entourent la naissance. Les vrais, pas les mythes. On en sait plus qu’il y a 50 ans, et moins que dans 10 ans. Comment rester en santé ? Comment favoriser la naissance ? Que se passe-t-il dans notre corps quand on accouche ? Et le bébé, qu’a-t-il à faire pour naître ? Quelles aptitudes lui permettent de se nourrir ? Comment ça dort, un bébé ? Comment ça se développe, un cerveau ?

Quand on tourne un peu les yeux vers les connaissances (pas besoin de faire un post-doc, juste de s’informer sur les RÉALITÉS ), cela nous permet de mieux comprendre les comportements, les respecter, les accueillir.

 

Dans le cœur

Regardons nos histoires. Nos relations. Nos réactions. Doucement, avec bienveillance et tendresse. Et osons tranquillement transformer les fonctionnements qui maintenant nous nuisent… ça vaut pour toute la vie, et pour l’accouchement aussi. On accouche avec tout ce que l’on est; nos expériences, nos désirs, nos croyances. Les regarder, les voir, les assainir, ça fait de la place pour bébé J . Et de la place pour faire de vrais choix aussi. C’est ainsi, en acceptant de laisser tomber les carapaces, les croyances qui nous ont permis de tenir dans notre vie, que l’on marcher sans être pris.e.s dans les ficelles qui nous compliquent l’existence….

 

Dans le corps

Explorons…. Respirons…. Célébrons ce corps qui, s’il ne rencontre pas toujours les exigences extra-pressurisantes de notre époque, nous offre la chance de savourer la vie. C’est avec lui que nous buvons le vent, goûtons le soleil, l’amour, les vagues. Honorons-le. Nous pouvons avoir confiance en lui. Écoutons son rythme…IL sait. Et ça…. Quand on parle d’accouchement…. IL sait, infiniment mieux que notre tête !! Car dans chaque cellule se cache la recette parfaite de cet accouchement.

Soignons. En sentant et suivant ce qui est bon pour notre corps, en étant en contact avec lui, chaque jour, cela permet de simplement… être dans notre corps en accouchant. Et cela nous rend plus autonomes. Certainement.

fleur béton

 

Être autonome ne veut pas dire ‘faire tout seul’. À 2 ans, c’est ce que l’on croit 😉

Être autonome ne suppose pas toujours une bataille non-plus. Il en restera toujours, mais je crois bien qu’en partant chacun de son propre chemin on en évite beaucoup. Car, l’équilibre ça se sent, c’est fort, c’est beau. Ça en impose de lui-même.

J’ai vu plusieurs naissances. Dans plusieurs milieux. Au bout du compte, si l’environnement a un TRÈS clair impact sur le déroulement de l’accouchement, ce qui en a le plus, selon moi, c’est l’INTIME conviction des mères qu’elles SONT capables. Et qu’elles SONT libres. Partant de là, ce qui se passe autour a beaucoup moins d’importance.

Je me souviens de cette femme, écouteurs aux oreilles, loup sur les yeux…. rien n’aurait pu la déranger. Mais c’est tout un chemin qu’elle a parcouru pour arriver à cette autonomie.

 

Autonome : ‘qui se donne soi-même ses lois.’

Être autonome, c’est pouvoir. Pouvoir agir, être, choisir. Être souverain.e…

…tiens tiens…. Moi qui dit toujours que les femmes sont comme des reines ( ou des déesses) quand elles deviennent mères….

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PLATE, INUTILE, LA PRÉPARATION À LA NAISSANCE ?

 » De toutes façon, j’ai tout lu. »

 »Ma belle-soeur m’a raconté son accouchement et ça ne s’est pas passé comme elle aurait voulu. »

Parce qu’on entend encore toutes sortes de mythes liés aux cours prénataux, je réponds ici avec toute ma conviction !

Si on était des animaux en liberté, je dirais oui, peut-être que ce n’est pas utile. Mais étant des humains au néo-cortex ultra-développé, vivant dans une époque qui a désappris ce qu’était les processus normaux de l’accouchement, des mois suivants et de l’allaitement, et baignant dans une culture qui longtemps a voulu occulter l’aspect sexuel et animal de la mise au monde:

J’affirme: Se préparer à la naissance de bébé c’est défaire des mythes, remettre en questions les anecdotes entendues, reprendre contact avec la réalité des fonctions maternelles, comprendre les besoins de celles qui accouchent. C’est pouvoir les soutenir adéquatement. Pouvoir faire des choix éclairés et vivre votre histoire d’arrivée de bébé dans le respect de vos valeurs. C’est favoriser l’harmonie et l’attachement dans la maison. C’est offrir une juste place aux conjoint.e.s et leur permettre de faire leur propre passage.

J’y crois. Tellement que j’ai trouvé toutes sortes de moyens pour offrir ces moments de préparation; en groupe à Laval, St-Jérôme, Ste-Adèle et Tremblant. En privé dans les maisons des futurs parents. Et même via Skype.

C’est juste plein d’amour.

À TOI QUI PRÉPARE UN AVAC

D’abord, tendresse. À toi qui a accueilli ton bébé précédent par césarienne et qui se prépare à accoucher vaginalement, j’aimerais te dire…. je t’aime et t’admire. Beaucoup. Et je t’honore. ligne

Désirer un accouchement vaginal après csarienne (AVAC), ça mérite beaucoup de tendresse et de présence. Ça demande beaucoup de courage . Pourquoi ?

1- Parce que l’autre fois d’avant, tu as vécu une césarienne. Ce vécu, il est important. Certaines femmes la vivent très sereinement, accueillant leur bébé dans la joie. Si cela est ton cas, j’en suis profondément réjouie. Oui, parce que ce qui me porte à être doula, c’est d’accompagner les femmes et leurs partenaires à vivre l’arrivée de leur bébé avec le plus de joie et de satisfaction possible. Mais sinon..

Ce n’était, fort probablement, pas ton plan A. Peut-être as-tu eu peur. Peut-être as-tu eu l’impression de t’être fait enlever ton bébé ? Peut-être aussi as-tu été d’abord soulagée; que ce soit fini, que ton bébé soit enfin né. Peut-être as-tu été déçue?  Peut-être as-tu l’impression de ne pas avoir pu tout faire, tout essayé avant de partir en chirurgie?

Dis-moi, as-tu trouvé une oreille capable d’entendre ton vécu ? Quelqu’un capable de t’honorer dans ce vécu ? Sans banaliser en te répondant que l’important c’est que ton bébé soit bien ? Entendons-nous… il est évident que la priorité doit être mise sur la santé de la mère et du bébé lors d’un accouchement. Mais l’ambivalence existe. On peut simultanément rationaliser le déroulement d’une césarienne (  »de toute façon il était trop gros » /  » si c’est ça que ça prenait » /  »Au moins j’ai mon bébé en santé ») et en être profondément triste. C’est possible. Et normal.

2- C’est normal, parce que nous les femmes, nous vivons un des plus importants passages de nos vies en accouchant. Cette expérience est véritablement fondatrice. Elle détermine un peu qui nous sommes ensuite. Elle nous transforme, nous valide dans notre compétence de femme. Et très loin dans les profondeurs de notre inconscient, on associe souvent notre capacité à être femme, être mère, avec notre capacité à accoucher. C’est de là qu’elle part, cette tristesse que tu sens peut-être quand tu penses à ta césarienne. Des profondeurs.

Et le danger, maintenant que tu envisages ton prochain accouchement, c’est que tu aies intégré le  »je ne suis pas capable d’accoucher ». Il faudra mettre un peu de présence dans tout ça, revisiter ton accouchement précédent et le comprendre un peu, pour ensuite tout mettre en place pour que ton corps, au prochain accouchement, puisse s’exprimer totalement dans sa magie de femme qui accouche. Et ça, c’est courageux.

PRÉPARER TON AVAC, C’EST… 

1- Comprendre ta césarienne;

As-tu bien compris ce qui s’est passé lors de ton accouchement précédent? Il t’est possible de demander une copie de ton dossier, pour recadrer dans ton intellect cette journée importante. Et donner un sens à ton vécu. Cela va t’aider à cibler tes besoins pour l’accouchement qui s’en vient.

2- Soigner et aimer ta cicatrice;

Ah oui. Si tu ne l’as pas encore beaucoup regardé, regarde-la. Masse-la. Va la faire traiter en ostéo pour en éliminer toutes les possibles adhérences. Ton coco qui est né par là, il est probablement bien intéressé à se faire raconter sa naissance. Raconte-la. Après tout, c’est par là que ce petit trésor est né, cette cicatrice mérite tous les hommages. À ton rythme …

3- Garder (reprendre) contact avec ton corps, à tous les jours.

Je sais, je sais, avec d’autres enfants il n’est pas toujours facile de se réserver du temps pour être seulement dans son corps. Mais il faut le faire. À tous les jours, 5 minutes de respirations profondes, dans un endroit qui te calme, ça fera déjà une énorme différence. S’il le faut, sors de chez toi 😉 Tu as envie de faire du yoga ? Vas-y, c’est un des plus beaux cadeaux que tu peux te faire.

4- Sentir et mettre en place ce qu’il te faudra pour te sentir en sécurité lors de ton accouchement.

Oui. C’est important pour toutes les femmes qui accouchent. Pour tous les animaux, en fait. On ne met pas nos petits au monde entourée de prédateurs.

Tu veux des idées ? Voilà:

  • Limiter les conversations ( si.len.ce.)
  • Éviter de te faire ré-expliquer les risques d’un AVAC pendant ton accouchement
  • Utiliser toutes les options de soulagement naturels; bouge ( !!!), roule sur le ballon, marche, profite de la chaleur dans ton dos, de tendres ou vigoureux massages, suspends-toi, prends un bain…
  • N’oublie pas de baver sur ton oreiller entre les contractions ( je veux dire de te détendre, évidemment. Mais j’aime bien cette image de bave. C’est assez clair 😉 )
  • Entoure-toi de ceux que tu aimes, qui ont confiance en toi et qui te calment. 

 

5- Garder CONFIANCE.

  • Confiance en tes possibilités d’accoucher vaginalement. Ce n’est pas toujours si simple. Une fois ta décision prise de préparer un AVAC ( décision qui devrait se faire en étant bien informée des avantages et risques d’une autre césarienne ET d’un AVAC), il n’est plus nécessaire de revenir là-dessus à chaque visite médicale. C’est qu’à chaque fois ta confiance pourrait en être ébranlée. Juste pour t’aider un peu… la SOGC* recommande  »l’essai de travail » pour les femmes ayant précédemment vécu une césarienne et en l’absence de contre-indications ( présentation de bébé trop risquée, insertion placentaire particulière, etc) et l’INSPQ ** estime de taux de succès à 75%. Tu sais ce que ça veut dire ? Qu’il n’y a pas plus de césariennes faites pour les femmes qui vivent un accouchement après une césarienne que pour toutes les autres. Hé.
  • Répète-toi, lors des moments de doutes, que cette histoire est une nouvelle histoire. C’est-une-nouvelle-histoire.
  • Confiance en le processus de l’accouchement. Si tu te sens en sécurité et que le contexte autour de toi te permet de partir complètement dans ta bulle avec ton bébé, ton corps fera son travail. Souvent, les femmes qui vivent un AVAC disent être restées incertaines de leurs capacités jusqu’à ce qu’elles aient franchi le stade où elles étaient parties pour le bloc opératoire auparavant. Peut-être te sentiras-tu comme ça. C’est ok.
  • Confiance en ton bébé. Il sait. Il fera ce qu’il a à faire.

 

Pour finir… les doulas, on adore ça les AVAC. On peut peut-être faire un bout de chemin avec toi. Si tu es dans les Laurentides ou à Montréal, je peux aller te voir et en 3 heures, on peut préparer un peu cet accouchement qui s’en vient. 

Si tu as envie d’une pause, d’un rituel pour t’honorer, te faire bercer, soigner, bercer, pense au soin rebozo avant ton prochain accouchement…

Je peux aussi t’accompagner avant, pendant et après ton accouchement.

C’est mon travail. Et quand je vois une femme traverser ses peurs et réaliser sa force et sa compétence, je pleure toujours un petit peu.

À TOI QUI PRÉPARE UN AVAC, JE T’AIME. ET JE T’ADMIRE, BEAUCOUP.

 

*Directive clinique de la SOGC sur  »l’accouchement vaginal chez la patientes ayant déjà subi une césarienne » complète

* INSPQ: Institut National de Santé Publique du Québec

Crédit photo: Genero photo

 

2 TIRAGES REMPLIS D’AMOUR POUR NOËL !

DES CADEAUX DE DOULAS POUR NOËL ! 5 GAGNANTS; UNE CONSULTATION SKYPE AVEC AMÉLIE DOULA, UN MASSAGE POUR FEMME ENCEINTE, UNE SÉANCE PHOTO, DES HUILES ESSENTIELLES, UN COUR PRÉNATAL PRIVÉ AVEC AMÉLIE DOULA. QUE DE L’AMOUR !

POUR VOUS UN UN(E) DE VOS PROCHES…              Certificats Cadeaux diponibles       

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CONCOURS FACEBOOK ! JUSQU’AU 18 DÉCEMBRE 2017, 8h, COUREZ LA CHANCE DE GAGNER UNE CONSULTATION VIA SKYPE AVEC AMÉLIE (45minutes): 

Bénéficiez de 45 minutes de consultation via Skype pour comprendre l’accouchement qui s’en vient, selon votre propre situation et en accord avec vos valeurs. Une consultation avec Amélie, c’est aussi préparer votre plan de naissance en étant accompagnés, tout mettre en place pour débuter l’allaitement simplement, ou encore pouvoir déposer votre histoire d’accouchement et favoriser l’adaptation de toute la famille une fois bébé arrivé.

 

-Tirage en direct le 18 novembre, 9h , au Amélie Doula    

BRAVO À ANNIE LEBEAU QUI SE MÉRITE UNE CONSULTATION SKYPE AVEC MOI ! ANNIE POURRA EN BÉNÉFICIER ELLE-MÊME OU L’OFFRIR À UN(E) PROCHE 🙂 

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Photo de Les doulas de Pleine Lune.

Les prix seront tirés en direct le 21 décembre à 9h sur la page des Doulas de Pleine Lune. Voici le détail de chacun d’eux:

Doula MANON: Offre un massage pour femme enceinte.
Doula MÉLANIE: Offre deux mélanges d’huiles essentielles incluant un 30 minutes de consultation via Skype.
Doula MARIE-EVE: Offre une mini séance photo comprenant le traitement de 5 images en couleur et Noir & blanc (Valeur 90$).
Doula AMÉLIE: Offre un cours pré-natal privé d’une valeur de 160$

POUR PARTICIPER:

1. Dites-nous ce qui vous inspire dans ce tirage en commentant le statut original de la publication Facebook ! 

2. Taguez 3 personnes susceptibles d’être intéressées par nos prix.

3. Aimez la page des Doulas de Pleine Lune!

 

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